Chaque année, nous organisons un camp Braise & Argile au début des vacances d’été (calendrier fribourgeois) pour les jeunes de 11 à 14 ans.
5 jours d’aventure dans les bois, du 13 au 17 juillet 2026.
Dès qu’on pose les sacs au sol et qu’on lève les yeux, la forêt nous avale comme un monde secret. L’air sent la mousse, la terre mouillée et le bois chaud. On entend les feuilles chuchoter, le vent jouer dans les branches, et déjà quelques rires rebondir entre les troncs. C’est parti. L’aventure commence.

Ici, pas de wifi, pas de portable, pas de confort tout prêt. Juste nous, la nature et tout ce qu’elle a à nous apprendre. En quelques heures, notre bande commence à se souder. On s’organise, on apprend à se faire confiance, à se débrouiller avec trois fois rien et à aimer ça.
La première mission : trouver notre camp de base. On repère les coins parfaits, on monte les abris, on tend les bâches, on ramasse le bois. Puis vient le grand moment : allumer le feu sans allumettes ni briquet. Quand les premières étincelles prennent et que les flammes s’élèvent, tout le monde se regarde avec un grand sourire. On vient de faire notre premier miracle ensemble.

Le soir, on cuisine au feu, on se raconte nos galères et nos fous rires. Les flammes éclairent les visages, les étoiles veillent au-dessus et la forêt semble nous écouter. Elle devient peu à peu comme une amie qui fait partie de notre groupe.
Chaque jour, on découvre un nouveau pouvoir : marcher sans bruit, reconnaître les traces d’un chevreuil, fabriquer un outil avec presque rien. On apprend à lire les signes invisibles du vivant. On invente des jeux d’exploration, des missions secrètes entre les arbres. Et on revient au camp un peu plus complices.
Le feu du soir devient notre cocon familier. On y partage nos découvertes, nos peurs, nos rencontres. Chacun·e trouve sa place dans la bande. Les mentors sont là, mais pas pour tout décider : ils nous montrent comment chercher, oser, essayer, rater parfois, recommencer souvent.


Et peu à peu, la forêt cesse d’être un décor : elle devient une vraie alliée. Elle nous lance des défis, nous protège, nous parle à sa façon. On finit par connaître tous ses recoins comme notre quartier. On découvre que vivre dehors, ce n’est pas juste survivre : c’est se sentir vivant·e.
Le dernier jour, on démonte le camp ensemble. On démonte le camp en effaçant toutes nos traces, pour laisser l’endroit encore plus propre qu’à notre arrivée. Avant de repartir, on s’assoit une dernière fois autour du feu. On repense à tout ce qu’on a vécu, à tout ce qu’on a appris, à cette force qu’on a trouvée en nous et dans les autres.
On repart avec bien plus qu’un sac allégé : des compétences concrètes, une confiance nouvelle, des nouveaux copains et nouvelles copines… et le sentiment d’avoir trouvé une amie géante et vivante, la forêt.
On arrive en groupe. On repart en tribu.

